Le pont de Chilhac (2)
Aspect financier du projet
En se basant sur les travaux effectués à Saint-Ilpize lors de la construction du pont, l'ingénieur des Ponts et Chaussées évalue le montant des dépenses à 67 000 francs.
Le 4 novembre 1879, il réaffirme la nécessité d'établir un pont sur l'Allier. Un souscription ouverte parmi les habitants de Chilhac s'élève déjà à 10 138 francs.
Toutefois, il adresse une lettre à Monsieur Servant, maire de la commune, afin qu'il obtienne de ses administrés un chiffre total de souscriptions avoisinant les 20 000 francs. Dans son rapport, l'estimation globale de la dépense qui comprend les accès et les abords est réévaluée à 75 000 francs comme suit :
- Tablier du pont : 25 000 francs
- Rive droite : acquisitions de terrains 8 900 francs
terrassements 7 120 francs
murs de soutènement 2 000 francs
aqueducs 1 500 francs
- Rive gauche : acquisitions de terrains 6 020 francs
terrassements 16 230 francs
maçonneries 2 400 francs
- Travaux imprévus : 5 530 francs
Cet avant projet est soumis à enquête publique dans les communes de Chilhac, Lavoûte-Chilhac, Saint-Privat du Dragon, Cerzat et Aubazat. Les conseils municipaux étant appelés à délibérer sur l'utilité du projet.
Le 2 mai 1879, la souscription se monte à 16 315 francs. Elle est le fait de 147 habitants de Chilhac auxquels s'ajoutent des habitants d'Achaud, de Sauzet, d'Aubazaguet, du Pouget, de Longprat, de Belmont et de Pinols. Tous ces souscripteurs participeront à la construction du pont.
Les enquêtes n'ayant soulevé aucune réclamation, le Conseil Général de la Haute-Loire prononce l'utilité publique et autorise l'exécution des travaux le 7 juin 1880. Il vote une somme de 50 000 francs pour la construction du pont. Etant donné que les travaux sont estimés à 75 000 francs et que la souscription s'élève à 16 315 francs, il reste 8 685 francs à trouver. Le Conseil Général exprime le vœu que l'Etat accorde un secours de 8 685 francs.
