Le musée de paléontologie dans la presse régionale
Durant le mois d'août, le quotidien régional "La Montagne" a consacré un article pour les 25 années d'existence du musée de Chilhac :
A Chilhac, le musée de paléontologie Christian-Guth fête cette année ses 25 ans d’existence
Une grande variété de fossiles est proposée au
public au musée de Chilhac, ouvert en 1989. Le résultat d’un travail de
fouilles conséquent.
Ici, les mammouths voisinent avec les cerfs, les tigres avec
les antilopes. En toute harmonie. Les fossiles ne sont plus soumis aux
impératifs et aux instincts qui gouvernent la chaîne alimentaire. Il
suffit pourtant de les regarder pour s'imaginer un bref instant plongé
dans les temps immémoriaux auxquels vivaient toutes ces espèces pas
encore fossilisées. Des temps qui remontent à deux millions d'années.
Des pièces
uniques en Europe
Le
musée de paléontologie Christian-Guth de Chilhac est un peu plus jeune,
lui qui a ouvert ses portes en 1989. Son inauguration a fait suite à
des fouilles réalisées à partir de 1968 sous l'impulsion du
paléontologue Christian Guth. Un immense travail qui a porté ses fruits :
le musée peut se targuer de posséder des pièces d'une grande rareté.
Tel un fossile de Anancus arvermensis chiliacensis, premier crâne de cette espèce découvert en Europe. Derrière ce petit nom savant se cache un grand mastodonte ( lire par ailleurs). Les fouilles ont aussi permis de découvrir une nouvelle espèce de cheval, Equus stenonis guthi. Ainsi qu'un drôle d'oiseau, le Bucephala Cereti .
Au total, une quinzaine de mammifères et trois oiseaux ont été recensés
sur les sites de fouilles successifs. Interrompues en 1996 après la
mort de Christian Guth, les recherches ont repris en 2012 sur le
secteur. Le signe d'un nouveau départ pour le musée qui a aussi été
réaménagé.
Le
rez-de-chaussée du site présente les fossiles de différents mammouths
et mastodontes, découverts dans les années 1970. À l'étage, les restes
de nombreuses autres espèces s'offrent aux visiteurs : pêle-mêle, des
rhinocéros, des zèbres, des hyènes ou encore des cervidés… Une
quarantaine de fossiles sont rassemblés, ainsi que des galets aménagés.
De nombreux autres ont été sortis de terre, mais ne peuvent être
exposés, faute de place, notamment.
Le
site des fouilles de Chilhac est, quant à lui, au c'ur de nouveaux
enjeux. Depuis quelques années, la volonté d'entrer au patrimoine
mondial de l'UNESCO est affichée, projet porté par le nouveau
conservateur, Frédéric Lacombat. Le paléontologue Yves Coppens, pointure
en la matière et l'un des découvreurs de Lucy,
était venu en 2012 déclarer son soutien à cette idée. Le secteur de
Chilhac possède pour cela plusieurs atouts : outre les fossiles, la
richesse de la roche issue de l'ancienne activité volcanique.
Tout près du musée, des orgues basaltiques, fruits du refroidissement
de la lave, témoignent d'ailleurs du riche passé géologique de Chilhac
et de ses environs.
« Mon préféré,
c'est le cerf, il est trop classe »
(Titouan, 10 ans)
L'autre
enjeu, pour le musée, est d'attirer un plus large public. Depuis
quelques années, la communication a ainsi été musclée, avec des panneaux
dans le village et des expositions temporaires adressées aux plus
jeunes.
Le mot de la fin sera pour l'un d'eux, Titouan, 10 ans. D'une écriture
enthousiaste dans le livre d'or du musée, il fait part de son ressenti :
« C'est super ! Mon préféré c'est le cerf, il est trop classe ».
Pratique. Ouvert
de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures en juillet et août
; de 14 heures à 18 heures en avril, mai, juin, puis septembre, octobre
et novembre. Plein tarif : 5 € ; réduit : 3 € pour les groupes de plus
de dix personnes, les enfants de 6 à 14 ans, les demandeurs d'emploi et
les titulaires des cartes Pass, Sésame, Moisson, famille nombreuse ou d'une carte d'invalidité. Renseignements au 04.71.77.47.26.
Dimitri Crozet